Tout comme les propriétaires de maisons individuelles, les appartements peuvent également bénéficier d'un soutien financier, par exemple un éco-prêt à taux zéro (PTZ) pour des travaux de rénovation énergétique. La prime, qui selon la Capeb n'est "pas suffisante", appelle à la création d'un "prêt vert garanti" accessible à tous les particuliers.
La rénovation thermique des bâtiments existants fait partie intégrante de l'objectif de réduction de 40 % de la consommation énergétique des bâtiments français d'ici 2030. À cette fin, le gouvernement entend orienter ses contributions vers l'habitat collectif. A cet égard, le ministre du Logement Olivier Klein a prévu de rencontrer les banques françaises en février prochain pour les inciter à accélérer la distribution des prêts environnementaux à taux zéro (PTZ) pour le logement. La prime sert principalement à financer les rénovations énergétiques des parties communes et des équipements de la société de logement.
Distribuer davantage l'éco-PTZ copropriété
Pour la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du batiment (Capeb) cette action va « dans le bon sens », mais reste « très largement insuffisante pour atteindre l’engagement de neutralité carbone des bâtiments à horizon 2050 ».
Car la rénovation coûte cher et les aides existantes ne suffisent pas toujours à réduire le budget nécessaire aux travaux. « Face à l’investissement colossal que représente le financement de la rénovation énergétique de nos bâtiments, inciter à distribuer davantage l'éco prêt à taux zéro copropriété, tel que l’envisage Olivier Klein, ne va pas suffire. Une forte mobilisation du secteur bancaire est indispensable », estime Jean-Christophe Repon, président de la Capeb.
C’est pourquoi ce dernier appelle à la création d’un « prêt vert garanti » accessible à tous les particuliers, et facilement contractualisable. « C’est à cette seule condition que nous parviendrons à transformer notre approche et à être à la hauteur du défi qui nous attend », insiste-t-il.
Le montant de l'Eco-PTZ peut monter jusqu'à 30 000 euros par appartement, si le syndicat des copropriétaires décide de faire trois travaux. Pour les travaux réalisés pour atteindre une efficacité énergétique minimale, elle peut atteindre jusqu'à 50 000 euros dans certains cas. La Capeb présente également deux autres propositions « d'actions concrètes » en faveur du renouveau énergétique. Il appelle notamment à simplifier la mise en place des entreprises mixtes temporaires (EMG) pour faciliter l'accès à un plus large éventail d'emplois pour les travailleurs de la construction. Il veut aussi généraliser la TVA sur toutes les réparations à 5,5 %.
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